ZEITUNG VUM Lëtzebuerger Vollek jeudi 18 juin
2009
Letzebuerger Vollek le 16.03.06
Tageblatt vom 15.03.06
La Voix du 18.10.05
Luxemburger Wort du 28.06.05
Zeitung vum Letzebuerger Vollek 10.06.05
Télécran 23.05.05
Luxemburger Wort du 11.04.05
Tageblatt du 29.03.05
Luxemburger Wort 03.12.04
Simplicité des forme
Peintures d’Edith Wiesen et bijoux d’art à
la Galerie Orfèo
La Galerie Orfèo réunit jusqu’au 31 décembre
plusieurs artistes afin de nous faire découvrir et
apprécier la singularité de leurs œuvres
mais également l’étrange complicité
qui se dégage entre elles. En effet, il est intéressant
de voir comment la simplicité des formes, des volumes,
la prise en compte de l’espace, de la lumière
mais aussi des couleurs s’expriment chez Gudula Roch,
Alexandra Stülb, Kim Jung Vu, Claude Schmitz, Françoise
Ahlborn, Ralph et Heike Dotzel ou encore Edith Wiesen.
Représentation ou abstraction, il est souvent difficile
de définir la peinture d’Edith Wiesen qui se
situe plutôt dans un « entre-deux ». Bien
qu’il semble y avoir toujours une clef figurative dans
ses oeuvres, l’absence de titres ne facilite en rien
l’accès à leur lecture. La gestualité
et la gamme chromatique utilisées par l’artiste
tels que le rouge, le vert, le gris, le noir , l’orange…
ne sont pas sans nous rappeler celle de la nature, du paysage
ou plus particulièrement celle des fleurs. Par un jeu
de compositions, de superpositions et de transparences, les
couleurs s’emboîtent, se mélangent. L’artiste
se plait par moment à apporter plus de précision
aux formes par le contour, le trait, à gratter et à
frotter les surfaces peintes en vue de traduire au mieux ses
sentiments, ses émotions. Edith Wiesen suggère,
évoque plutôt qu’elle ne représente,
elle nous donne des pistes afin de laisser libre court à
notre imagination.
Si l’on tente de rechercher un « motif »
ou un sujet précis dans ces peintures on ne pourra
que le déceler difficilement car elle ne l’utilise
que pour créer une dynamique au cœur de ses compositions
abstraites. Les motifs, qui se fondent parfois dans des transitions
de couleurs ou se délimitent au contraire très
nettement les uns des autres, créent un espace d’image
devenu mobile qui brise la relation traditionnelle entre le
premier plan et l’arrière plan. Le devant et
l’arrière du tableau apparaissent comme brisés,
ce qui crée une dimension intermédiaire, non
localisable précisément. Bien que la couleur
s’apparente par moment à l’image d’une
fleur, nous ne connaîtrons jamais le secret de la vision
d’Edith Wiesen. Ce qui nous touche, c’est la complicité
qui nous lie à une image plus ou moins familière
et qui nous laisse des traces, des indices qui sont autant
de points de repères offerts à notre imagination.
La simplification des formes, l’émotion, le geste,
la sensibilité à la matière, voilà
ce qui conduit le travail d’Edith Wiesen. Un travail
qu’il est néanmoins intéressant de rapprocher
des bijoux d’art exposés par quelques artistes
habitués de la galerie. En effet, que ce soit Gudula
Roch, Alexandra Stülb, Kim Jung Vu, Claude Schmitz, Françoise
Ahlborn ou Ralph et Heike Dotzel, tous se plaisent à
animer leurs œuvres d’un mouvement. Le bijou n’est
plus enfermé dans une géométrie rigide,
il semble au contraire se développer dans l’espace.
Notre œil est sans cesse sollicité par des effets
de lumières, de couleurs, de matières, par des
jeux de pleins et de vides. Les multiples combinaisons obtenues
par la juxtaposition, la superposition ou l’emboîtement
des matériaux - tels que l’or, l’argent,
le fer, la tourmaline, l’apatite, la pierre de lune,
le corail, l’agate, l’onyx, le quartz, la citrine,
l’émeraude et autres perles -, nous font entrevoir
le bijou comme une véritable petite sculpture qui s’apparente
par moment à une fine écriture dans l’espace
ou encore à un fragile équilibre qu’un
léger souffle pourrait venir perturber.
Peindre ou sculpter le bijou, c’est d’abord donner
à lire mais c’est aussi lier les éléments
qui se font signes entre eux. Les possibles rapprochements
qui s’opèrent dans le travail de tous ces artistes,
ainsi que leur goût prononcé pour la matière,
amènent le spectateur à effectuer des va-et-vient
entre la tridimention et la bi-dimention.
Tout un jeu de regards et d’échanges se tisse
entre les œuvres. Mireille Petitgenêt
L’exposition se tiendra jusqu’au 31 décembre
à la Galerie Orfèo, 28, rue des Capucins à
Luxembourg. Tél. 22 23 25, www.galerie-orfeo.com
Luxemburger
Wort 09.11.04
Luxemburger Wort 16.06.04
Le Jeudi juin 04
Petites transcriptions - Tageblatt 05.2004
Il ne faudrait pas laisser tomber le collier en améthyste,
ces énormes pierres précieuses violettes, d’une
variation de quartz. Claude Schmitz l’expose à
la Galerie Orfeo. C’est un habitué de la galerie,
issu des académies d’Anvers et de Londres.Il
s’apprète à un prochain show à
Lisbonne. Il sortira le collier de sa vitrine pour le passer
à une admiratrice. Le fermoir est en argent, volumineux,
généreux et simple dans son application. Le
collier repose dans le cou comme une couronne de tiarés,
de paisibles cailloux biseautés et décroissants,
alignés d’un fil de nylon. Cristal de roche,
un autre collier, miroitant d’une eau gelée,
cercle s’élargissant d’une onde de bonbons,
ou des fleurs de cactus figées en argent, un troisième
pendentif. Des boucles d’oreilles en turquoise vrillée,
un bijou qui serait un mélange de générations.
Des turquoises qui confondent les époques, assemblées
par un enfant perdu qui confond les choses, les oublie ou
les invente, comme pour cette autre paire, bijou d’oreilles,
qui piquerait un cerveau séché en banderille.
Pour se situer dans cet extraordinaire renversement, l’on
rencontre, une toute première fois, les photographies
de Roland JunCK.Lui, au contraire, agrandit sans discontinuer.
Il montre des alentours glissants, dissouts dans la palpitations
d’une marche en acier ou la stridence d’insectes.
Un monde – objet volontiers noyé de couleurs.
Anne Schmitt
Radio 100,7
28.05.2004: Claude Schmitz a Roland
Junck (Exposition)
Index des critiques
Wann et eng Galerie gëtt, déi ewëll seit
Joeren der Devis «kleng awer reng» trei bleiwt,
ass et sécherlech d’Galerie Orfeo. Net all Expositioun
hu mer ob dëser Plaz beschwat, mee meescht ass et eng
Kombinatioun vu Bijoux-Kreatiounen, net där protzeger
mee därer voller Imaginatioun, a Biller, Skulpturen,
Keramiken oder och Fotografien. Bis den 30. Juni weist d’Galerie
Orfeo Bijous Kreatiounen, meescht am Sëlwer awer net
nuren, vum Claude Schmitz. Eng eenheetlech Tendenz ass dobei
net ze erkennen, villméi gëtt versicht ee modernen
Design mat einfachen oft glaaten Iwwerflächen bei Reng,
Braceleten oder Ketten ze suivéieren, woubei de Claude
Schmitz gären aneneegeflechten Superpositiounen vu Reng
mecht, déi wéi Ornamenter ausgesinn, awer ob
eng gewëss Manéier Fluiditéit a Soliditéit
an och Eleganz a Schwonk dokumentéieren. Eenzel Ketten
si mat schwéiere Kristallen zesummegesaat, och aner
Bijousstécker weisen Edel- a Natursteng ob, mee och
hei keng Virléift, fir eng Art vu Material, mee éischter
eng frei Wiel déi dem Sujet vun der Kreatioun ugepasst
ass. Eng Ketten, am patinéierten Selwer, greift och
d’Thema Blummen ob, dat an senger Veraarbechtung zwar
vun dem glaaten, einfachen ofréckelt, mee durch de
Patin dach ee méi strengen Aspekt obweist. Och bei
enger Pereleketten ginn duerch déi ageschafften Elementer
d’Kreatiounen nees ob dës elegant a schlank Formel
zréckbruecht, démno keen ausflippen an eppes
Popöses, dat jo beim traditionellen Bijou oft de Fall
ass. Am Trapenhaus an um 1. Stack vun der Galerie dann 10
Fotoen an ennerschiddleche Formater vum Roland Junck, ee Fotograf,
deen an sengem Haaptberuff ARCELOR-Direkter ass, an démno
dem Stol ganz nosteet . Hien huet sech mat senger Lëns
un d’Iwwerfläch vum Stol an aaneren Surfaces erugemaach,
geet hei de Strukturen an der Beschaafenheet ob d’Spuer
a sicht an einfachen, deels raschtegen a souzesoen aesthetësch
oninteressanten Iwwerflächen vun Träger, Ronneisen
oder Plakken, wat och emmer, reell Motiver eraus ze distilléieren.
A wann seng Biller “Fësch” oder “The
birds” respektiv “les nomades” oder “l’éléphant”
heeschen, dann ass et kloer, bewosst sinn där keng um
Bild, awer hie geseit se an enger Kompositioun déi
d’Natur geschaafen huet, hien wielt deen Ausschnëtt,
dee Grain an déi Optik eraus, wou een dann esou Motiver
konturenhaft ka novollzéieen oder se mat vill Imaginatioun
kann erandeiten. Bei senge Biller, déi wéi gesot
eigentlech banal Iwwerfläche festhaalen, kommen duerch
säin Awierken, seng Zäsur, seng do erageluechten
Sensibilitéiten och fein, faarwech, gudd strukturiéiert
an obgerasterten Kompositiounen eraus, deenen hir Faarwen
a Formen ee munnechmol perplex loosen. “Les nomades”
oder “Les clous qui pleurent” an “Le poisson”
sinn dobei Wierker, déi besonnesch beandrocken siew
et duerch d’Faarwen, siew et durch d’Kompositiounen.
De Roland Junck, deen ewell an der Galerie Schlassgoart, a
Spuenien an an Oesterreich e.a. ausgestallt huet, versteet
et och nees eng Kéier eng Aesthetik erauszeschielen,
déi usprieche kann. Claude Schmitz, Konschtbijous,
a Roland Junck, Fotografien, nach bis den 30. Juni an der
Galerie Orfeo ze gesinn.
écrit par Fernand Weides
Luxemburger Wort, 13 April 2004 |
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